Des centaines de maisons seront bientôt rasées à Sèmè-Podji. L’État a annoncé la récupération d’un domaine de 64 hectares situé à l’Est de la Station de traitement des boues de vidange (STBV). Cette opération inquiète les riverains, dont certains voient leurs maisons marquées pour destruction. Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, des habitants ont alerté sur cette initiative marquée par des croix rouges et l’inscription "A casser sur 500 mètres en profondeur" sur leurs murs et bâtiments.
Selon les informations recueillies par Banuto TV, de nombreux riverains n’ont pas été informés à l’avance de cette situation. « Je suis ici depuis quatre ans, mais personne ne nous avait prévenus. Si quelqu’un avait été informé, les gens n’auraient pas construit ici », témoigne un sexagénaire.
L’équipe de Banouto s’est rapprochée des services compétents de la mairie de Sèmè-Podji. Selon Léopold Babadjihou, directeur des affaires domaniales (DAD), la décision de démolir ne provient pas de la mairie mais du ministère du Cadre de vie. Il précise que le site concerné n’aurait jamais dû être habité, notamment en raison de sa proximité avec la STBV. Ironiquement, ce sont les habitants eux-mêmes qui auraient déclenché cette réaction gouvernementale en rédigeant une pétition contre les nuisances olfactives de la station.
Aurelle WINSOU (CeFIMA)