À partir du mercredi 11 décembre 2024, plusieurs médicaments contre le rhume, auparavant accessibles sans ordonnance, seront désormais soumis à prescription obligatoire. Cette décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en France concerne des produits qui contiennent de la pseudoéphédrine.
Il s’agit de l’Actifed Rhume, Actifed Rhume jour et nuit, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine, Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine.
L’ANSM met en garde contre les effets secondaires graves associés à cette molécule, notamment des risques d’infarctus ou d’AVC, même chez des personnes en bonne santé. Malgré un risque qualifié de faible, l’agence souligne que ces incidents peuvent survenir indépendamment de la dose ou de la durée du traitement.
Depuis plus d’une décennie en France, des efforts ont été faits pour limiter l’utilisation de ces vasoconstricteurs, notamment via l’interdiction de leur publicité en 2018. Toutefois, une hausse récente des ventes a motivé cette mesure radicale. Désormais, ces médicaments ne seront délivrés qu’avec une ordonnance, marquant une étape importante dans la protection des consommateurs contre ces risques potentiels.
Au Bénin, comme dans d’autres pays africains, les médicaments contenant de la pseudoéphédrine sont également disponibles dans les pharmacies. La décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en France pourrait inciter d’autres pays, y compris ceux d’Afrique, à réévaluer leurs réglementations sur ces produits.
Cependant, les risques associés à ces médicaments soulèvent des préoccupations similaires à celles observées en Europe, notamment en ce qui concerne les effets secondaires graves potentiels.
Le Bénin pourrait, à l’avenir, envisager de suivre l’exemple de la France en renforçant la réglementation autour de ces produits afin de mieux protéger les consommateurs. Bien que, selon des spécialistes, le Bénin soit déjà strict en matière de réglementation des médicaments sous ordonnance ou sous contrôle du pharmacien, il serait toutefois judicieux d’intensifier les campagnes de sensibilisation pour informer le public des dangers liés à l’utilisation de ces médicaments sans avis médical.