Au lieu d’une manifestation en bonne et dûe forme, c’est à une rencontre privée que Bertin Coovi, acteur politique et partisan de la réouverture des frontières béninoises, a convié les populations de Malanville, Karimama et Kandi. Au cours de cette rencontre, il a délivré un message dans lequel il a appelé les populations de ces localités frontalières au Niger à plaider pour la réouverture des frontières auprès du Chef de l’État béninois Patrice Talon. Selon ce dernier, les populations de la ville de Malanville souffrent le martyre. Les activités tournent au ralenti, le quotidien devient de plus en plus dur et l’économie locale s’écroule. Une situation précaire que même les participants à cette rencontre ont tous confirmé.
D’ailleurs, les banderoles confectionnées à cet effet résument à suffisance les intentions de l’organisateur de cette rencontre. Les messages inscrits se résument essentiellement aux préoccupations et difficultés des populations de ces différentes villes. Tout en témoignant leur entier soutien au Président Patrice Talon, Bertin Coovi et l’ensemble des participants à cette réunion plaident pour que les frontières entre le Bénin et le Niger soient recouvertes au plus vite. “Les populations se noient et meurent parce qu’elles veulent rejoindre le Niger pour leurs différentes activités. Si les frontières étaient ouvertes il n’allait pas avoir ces pertes humaines” a clarifié le communicateur applaudi par les participants.
Bertin Coovi a aussi demandé aux populations des trois communes concernées par cette séance de prier afin que Dieu touche le cœur du Président Patrice Talon pour accélérer la réouverture des frontières. Il a aussi tenu à souligner que “ les frontières ne sont pas fermées par le Gouvernement béninois mais plutôt par l’UEMOA. Néanmoins, il précise que le Président Patrice Talon peut réouvrir les frontières pour soulager les peines de sa population ceci en opposition aux décisions de l’institution sous régionale. Il a aussi profité les messages et autres déclarations faisant état de ce que cette rencontre aurait été financée par la junte militaire au pouvoir ou même par des responsables politiques béninois.
Cette rencontre a été sanctionnée par une prière musulmane dite surplace. Après la séance, Bertin Coovi et plusieurs autres participants à la séance se ont rendus à la mosquée Blanche à Tassi Tedji pour poursuivre la prière.
Epiphane CHABI